Hermann ＊ Se repentir [Ended]

Bonjour, je suis "Hermann Wifelds", et je suis né(e) le "03 juin 1986" à "Bristol, Angleterre". Je suis donc âgé(e) de "27 ans" et je vis actuellement à "Brisbane". Je suis "divorcé" et j'exerce le métier de "professeur de littérature". Mes revenus sont "moyens". A côté de cela, on dit souvent de moi que je suis "passionné + souriant + amicale + confiant + bon vivant + protecteur" mais également "impulsif + jaloux + possessif + méfiant + rancunier". On peut souvent m'identifier grâce à "ma façon de me pincer les lèvres quand je suis stressé ou que je ne sais pas quoi dire, ma façon de me frotter l'arrière de la tête quand je suis gêné, de toujours souffler sur un aliment avant de manger, même quand il n'est pas chaud...". Peu de gens savent que j'ai peur de "la séparation, de l'engagement, des serpents (eh oui...)". Dans la rue, on me dit souvent que je suis le sosie de "Andrew Garfield"




(+) Dès sa naissance on pouvait voir qu'Hermann était surdoué, qu'il avait quelque chose en plus. Il a su parler très vite, anormalement vite, il comprenait ce qu'on lui disait, il a su lire et écrire bien avant les autres, ce qui lui a valu de sauter la classe préparatoire. Il savait calculer facilement, il n'avait aucun problème à l'école. Ses parents étaient fiers de lui. Ses parents, ils s'étaient connus assez tard et s'étaient mariés très vite, bien trop vite. Tout était allé trop vite. Juste après leur mariage, Laura était enceinte de Hermann. Ils étaient heureux, mais n'avaient pas assez réfléchi aux conséquences. Ils ne savaient pas ce que c'était que d'être parents aussi vite. Ils n'étaient pas vraiment prêt. A la naissance de Hermann, tout allait bien, ils étaient heureux, ils étaient complices, ils s'organisaient bien pour l'élever correctement. Cependant, après trois ans dans cette belle famille, Hugo en a eu assez. Il n'avait pas assez de liberté, il n'avait plus autant le droit de s'amuser, il ne pouvait plus être irresponsable sans blesser les autres. Il ne le supportait pas. Il aimait Laura, mais pas suffisamment. C'était passé. Un jour, ils ont eu une discussion. Hermann s'était caché derrière la porte pour écouter. Ils parlaient de leur vie, de ce qui n'allait pas, et se demandaient s'ils devaient continuer. Ce jour-là, ils ont décidé de se séparer. Ils ne se sont pas disputés, il n'y a pas eu de haussement de ton. Juste des larmes. Hermann se souviendra toujours de ce jour. Quelques temps après, le divorce était prononcé et son père est parti. Ils s'étaient mis d'accord pour que Hermann passe deux semaines chez sa mère puis deux semaines chez son père. Tout a été très vite, mais ils sont toujours restés calmes. Ils ne se sont jamais manqués de respect.
Hermann grandit alors avec ses deux parents, qui s'entendent malgré tout très bien. Parfois, ils passent même des vacances tous ensemble. Malgré son jeune âge, il comprend la situation, il comprend que ses parents ne s'aiment plus, mais qu'ils s'apprécient, il comprend que sa famille est intact malgré leur divorce, il est très intelligent, assez pour laisser son père voir d'autres femmes et sa mère voir d'autres hommes. Chacun de leur côté, ils se reconstruisent, mais n'excluent jamais Hermann. Son père se remarie quelques années plus tard, cette fois prêt à s'engager entièrement. Laura est contente pour lui, elle l'encourage. Les parents de Hermann sont amis, de vrais amis proches qui se parlent, ils se confient l'un à l'autre. Sa mère ne se remarie pas encore, elle n'a pas trouvé la bonne personne, elle est peut-être aussi encore amoureuse de son ex-mari, mais ça, personne ne le saura jamais. En somme, Hermann est heureux dans son enfance, tout se passe à merveille. Dès qu'il sait lire et écrire, il se découvre une passion pour la littérature. Il écrit des histoires et passe énormément de temps à lire. A l'école, il est brillant. Au fil des années, il n'a que des compliments, on le trouve attentif, modeste malgré ses compétences remarquables, il a pas mal d'amis, étant du genre sociable et aimant amuser la galerie. C'est un garçon tout ce qu'il y a de plus normal, dans une famille heureuse, il n'a aucune haine contre ses parents, ni contre sa belle-mère, qu'il considère comme une deuxième mère. Il n'a aucun problème et atteint le collège un an plus tôt que les autres. Au collège, ça ne pose aucun problème, il s'intègre parfaitement, il rit, il faire rire, il s'amuse, il se sociabilise. C'est lorsqu'il saute à nouveau une classe et se retrouve au lycée avant tout le monde que ça commence à se gâter.


Hermann entre au lycée plus tôt que les autres, il a deux ans de moins que ses camarades de classe. Deux ans, ça ne semble pas être grand chose, d'autant plus qu'il a une maturité peut-être même plus élevée que ses camarades. Les autres ne l'acceptent pas, trop immatures pour s'intéresser à sa personnalité, ne voyant que le petit intello trop jeune, trop gentil. Petit à petit, l'ambiance change, Hermann subit des remarques chaque fois qu'il lève la main, chaque fois qu'il répond, chaque fois qu'il parle. Tout ce qu'il fait est suivi de remarques, de moqueries, si bien qu'il n'ose même plus lever la main pour répondre à la question d'un professeur. En cours, il a toujours les meilleures notes, il se montre particulièrement brillant en littérature, toujours autant passionné. Il commence même à écrire un livre à ce moment-là. Ses camarades ne lâchent rien, ils le harcèlent moralement, le critiquant tout le temps, à chaque pas qu'il fait, à chaque mot qu'il prononce. Un jour, il reçoit un premier message d'insultes, le premier d'une longue série. Cette période est la plus douloureuse de son adolescence. Pourtant, alors que le harcèlement dure depuis bien six mois, il craque. Il en a assez de tout ça, il se braque. Il commence alors à dérailler, comme pour montrer qu'il est aussi idiot que les autres, il commence à sortir, il s'incruste aux soirées des autres, en fuguant la plupart du temps, il boit beaucoup, trop, pour se faire accepter, il joue le jeu, il fait l'idiot, pour lui c'est un moyen d'exister, il veut se faire des amis. Il s'en fait des amis, mais ce ne sont pas les meilleurs, ce ne sont pas ceux qui l'aident. Eux, ils l'enfoncent même. Il se met alors à la drogue, il devient ce genre de jeune qui n'a pas peur de se détruire, qui se pourrit de l'intérieur, qui se consume. Il fait ça pour se faire accepter et ça marche. Il est presque le stéréotype de l'incompris, celui qui se complaît dans l’éphémère pour oublier qu'il va mal. Durant cette période, il change, il est quelqu'un d'autre. Son respect des autres, ce qui faisait de lui quelqu'un de différent, quelqu'un d'admirable, il le fait disparaître, ne voyant que trop bien que la différence ne plaît pas aux autres. Durant cette période, il devient idiot, aussi crétin que les autres, et ça, ses parents le voient bien. Pendant son adolescence, il ne communique plus, il fuit ses parents, il esquive toute discussion, ne supportant plus rien. Il se confie sur du papier, couchant ses moindres pensées au travers d'histoires, il s'enferme dans son monde tout en s'ouvrant aux autres d'une mauvaise façon.
Pourtant un jour, il prend conscience que ce qu'il fait détruit les gens autour le lui ainsi que lui-même. Un jour, il rentre tard, ben trop tard, il rentre totalement mal, drogué, le sang rempli d'alcool, le pas traînant, le visage amoché par quelques coups qu'il a reçu en se battant. Ce jour-là, sa mère l'attend. Elle l'attend toute la nuit, inquiète. Elle a toujours été très protectrice sa mère, et le voir dans cet état la terrifie. Elle n'arrive pas à dormir en sachant son fils aussi mal. Alors elle l'attend. Ce soir-là, il ne s'attend pas à la voir assise en se rongeant les sangs. Il l'ignore et tente d'aller dans sa chambre sans y prêter attention mais elle le retient, elle lui demande d'arrêter, de se calmer, de redevenir le garçon si bien qu'il était avant. Il la pousse pour aller dans sa chambre, elle tombe à terre. Elle n'a rien, elle est juste tombée. Mais elle se recroqueville sur elle-même en baissant les yeux. Hermann, n'étant pas mauvais, se retourne vers elle en la regardant pendant un moment, en silence, ne sachant pas quoi dire ni quoi faire. C'est un garçon perdu qui a fait un mauvais choix de vie. Ce soir-là, sa mère pleure sous ses yeux. Elle pleure toutes les larmes de son corps devant Hermann, perdu. L'alcool et la drogue redescendent d'un coup, comme si tout s'était éjecté en une fraction de seconde. En voyant sa mère pleurer, il réalise à quel coin ce qu'il fait la blesse, il réalise tout le mal qu'il lui fait. Il pleure avec elle ce soir-là, et lui jure d'arrêter, de trouver un moyen pour se calmer. Heureusement, au lycée, le harcèlement a cessé depuis un moment, et maintenant, il est prêt à les affronter en restant digne. Il commence alors une longue et difficile période de désintoxication. Il est soutenu par sa mère et par son père, il est entouré alors il peut guérir, il peut s'en sortir. Il est suivi par des psychiatres qui l'aide à changer, ou du moins, à redevenir qui il était auparavant, là encore, la littérature est d'une grande aide pour lui, il réussit à s'en sortir également grâce aux livres, à l'écriture. C'est dur, mais lorsqu'il sort du lycée, il est de nouveau lui-même. Il n'a plus peur de recevoir des moqueries, il n'a plus peur d'être lui-même. Il se dirige donc vers des études de littérature, ayant pour projet de devenir prof, lui qui admirait tant son professeur, et d'écrire des livres. Il ne boit plus, ne fume plus, ne se drogue plus. Il sera à jamais reconnaissant envers sa mère, car pour lui, c'est grâce à elle qu'il est sauf.  


Il démarre donc ses études en littérature à l'âge de seize ans seulement. Il est le plus jeune, mais surtout le plus brillant. Là encore, il montre à quel point il est doué. Malgré les années qui passent, il est toujours déterminé à devenir prof au lycée même où il a passé son adolescence s'il le peut. Il se cultive pour ça, bien qu'il sache déjà beaucoup de choses, qu'il ait lu beaucoup de livres. Il retient tout ce qu'il lit, il s'améliore toujours en écriture et continue le roman qu'il avait commencé il y a bien des années. On ne se moque plus de lui, au contraire, on l'admire. Les gens viennent vers Hermann, lui qui se montre toujours souriant, toujours à rire de tout et de rien, avec son rire communicatif, lui qui semble si peu sérieux, si enfantin, tout en ne l'étant pas. Il est entouré d'amis, et fait craquer bien des filles. A la fin de ses études, il est envoyé en formation dans un lycée, et c'est là qu'il rencontre celle qu'il pense être la femme de sa vie. Elle a son âge, elle est belle, elle est intelligente, elle est généreuse, elle est parfaite à ses yeux. Il tombe presque immédiatement amoureux de la jeune Noémie. Il n'a pas peur de l'aborder et de l'inviter à dîner, en gentleman qu'il est. Très vite, ces deux là se revoient, ils discutent, ils rient ensemble de bon cœur. Hermann est sous le charme, tout autant que Noémie. Ils en arrivent à sortir ensemble tout aussi rapidement. Hermann est engagé à l'âge de vingt-trois ans dans le lycée qu'il avait l'habitude de fréquenter étant lycéen, tout est parfait. Il file la vie parfaite, la vie dont il a toujours rêvé. Noémie l’incite à faire publier son roman, ce qu'il fait. Il a un bon succès, ce qui encourage grandement Hermann dans sa voie. Il est brillant, il est amoureux, il est heureux. Sa mère se méfie un peu de Noémie et le fait remarquer plusieurs fois à Hermann. « Elle cache quelque chose » qu'elle lui disait, mais lui, il n'écoutait pas, trop amoureux pour se méfier d'elle. Il lui faisait confiance, aveuglément. Lorsqu'il a vingt-cinq ans, il décide de sauter le pas et de la demander en mariage. Elle accepte avec joie, ils sont heureux, tout va bien. Ils se marient très vite, peut-être bien trop vite, malgré les quatre ans de relation qu'ils ont derrière eux. Hermann est fou amoureux, il veut fonder une famille et n'a pas peur de le dire, il l'aime, il lui prouve tous les jours. Sa mère finit par accepter Noémie et ne se méfie plus d'elle, elle lui fait également confiance à présent, pensant que finalement, elle est peut-être bien pour son fils, qu'elle s'était trompée à son sujet.
Pendant deux ans, c'est le parfait bonheur, rien ne vient gâcher le couple merveilleux qu'il forme avec Noémie. Pourtant, la vérité éclate au grand jour quand Hermann atteint les vingt-sept ans. Une vérité à laquelle il n'avait pas pensé. Il rentre du travail plus tôt que prévu, un cours ayant été annulé à cause d'une réunion qu'avaient les élèves. Il ouvre la porte, puis entre dans la chambre et découvre sa femme avec un autre homme, un homme qu'il ne connaît pas. Sous l'effet du choc, il reste immobile un instant puis referme vite la porte, pris de panique. Il n'arrive pas à réaliser. Peut-être qu'il s'est trompé, peut-être que ce n'était qu'une illusion ? Non, il était certain que c'était bel et ben réel. C'est alors que les larmes coulent. Il pleure comme jamais ce n'était arrivé, profondément choqué. Il ne veut plus rentrer dans cette chambre, alors il lâche la poignée, après un moment de silence, et part. Il prend une chambre d'hôtel, sans même avoir pris des vêtements de rechange. Il ne supporte plus cette maison qu'ils avaient tous les deux. Plus tard, il prend son courage à deux mains pour demander des explications, et le divorce. Il a le cœur brisé, il se demande depuis quand ça dure. Noémie lui répond que ça fait plusieurs années. Il n'en revient pas. Sa mère avait raison depuis le début. Il aurait dû se méfier, il aurait dû faire plus attention. Ils se quittent alors en criant, en pleurant. Il la jette dehors avec toutes ses affaires et reste seul dans leur maison. Sa mère essaie de l'aider à s'en remettre, mais rien n'y fait. Il n'a plus confiance, il ne veut plus de quelqu'un, il veut être seul et ne plus jamais retomber amoureux. Il tente pourtant de rester le même, souriant, riant comme toujours, faisant ses cours comme d'habitude, lui qui n'est pas du genre à mêler travail et vie privée. Il s'en remet petit à petit, mais la méfiance est toujours présente, aussi bien la sienne que celle de sa mère. Sa mère, elle veut protéger son fils de tout danger, peut-être un peu trop d'ailleurs, elle est méfiante à l'excès, mais c'est pour son bien. Hermann n'a pas vraiment eu de chance, mais peut-être que sa vie va changer, il a encore un peu d'espoir. Il quitte Bristol, sa ville natale, dans le but de tout recommencer, par chance il obtient un poste en Australie, à Brisbane plus précisément. C'est loin, alors c'est parfait pour lui. C'est le moyen de tourner la page, de se reconstruire aussi, de faire un trait sur le passé et de changer. C'est sur cette ville que reposent à présent tous ses espoirs.

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