Leyna & Elliott - Please, forgive me.

Si j'étais venu à cette soirée, c'était surtout en espérant y voir Leyna. Leah m'aidait un peu à la récupérer, disons qu'elle me conseillait et m'écoutait, et elle m'avait dit qu'elle serait là ce soir. Ce n'était pas sûr à 100% mais j'avais tout de même des chances de la croiser et d'avoir une discussion avec elle, je n'en avais pas encore eut l'occasion, elle m'évitait et ne souhaitait pas me parler. Moi tout ce que je voulais c'était pouvoir être près d'elle, je ne demandais rien de plus. J'étais dans le jardin à discuter à droite et à gauche avec des connaissances tout en gardant un oeil sur elle afin de pouvoir la rejoindre dès qu'elle serait seule. Je détournais les yeux un instant pour boire mon verre de champagne et lorsque je reporta mon regard sur l'endroit où elle était quelques secondes avant elle avait disparut. J'avais cherché dans tout le jardin et je ne l'avais pas vu. J’espérais qu'elle ne soit pas partie. J'étais même allé jusqu'à sortir mais je ne l'avais pas vu dans la rue. Elle devait être entrée à l'intérieur du manoir, elle ne pouvait pas se volatiliser de la sorte. Je pénétrais donc à l'intérieur, légèrement intimidé parce que ce n'était pas chez moi et que je ne savais même pas si on avait le droit d'y entrer. Quoi que si, sinon la porte serait fermée, et puis on ne pourrait pas soulager nos besoins naturels. A moins qu'on soit censés faire pipi dans le jardin. Je montais les escaliers et c'est alors que je la vis dans un couloir du premier étage. Mon coeur se mit à battre la chamade. Tout à coup je ne savais plus quoi lui dire ni quoi faire. Mais je devais lui parler, je devais la convaincre. Je m'approchais donc en l'interpellant:
« Leyna !  »
Je me rapprochais d'elle pour arriver à sa hauteur. Toujours aussi resplendissante. Cela me serra le cœur.
« On peut discuter s'il te plait...  »

Je priais pour que ça se passe bien, je savais qu'elle m'en voulait et elle avait totalement raison. J'avais mal agis, même si j'avais tout de même des raisons d'avoir agis comme ça les faits étaient là et je ne pouvais rien y changer, je ne pouvais pas revenir en arrière. Lorsque je l'interpellait elle me répondit durement, et ça me mit un coup au moral instantanément. Je m'étais lancé et maintenant il fallait que je lui parle mais c'était dur quand elle me répondait comme ça. J'étais pourtant assez grande gueule, et je ne me laissais pas faire dans la vie de tous les jours, mais elle, elle me rendait faible. Son regard me transperçait et je ne savais plus où me mettre. Elle voulait discuter, après qu'on ai couché ensemble. Elle pensait qu'on était amis. Ouch, ça fait mal. Elle avait directement intégré le sujet sensible dans la conversation, le jour où on avait couché ensemble. Cette nuit merveilleuse que j'avais passé près d'elle et à laquelle je ne cessais de penser depuis mon départ. Au moins l’abcès était crevé, je n'avais plus qu'à donner mes explications, puisque même si elle m'engueulait, elle était là, c'est que j'avais une chance qu'elle m'écoute.
« On était amis... Même plus que ça pour moi... »
Je ne savais pas comment lui dire ça, si elle comprendrait, si ça arrangerait les choses.
« Tu te trompes je n'ai pas regretté. Au contraire. Je devais partir. Je ne pouvais pas te dire que je partais, je ne voulais pas t'imposer ça.  »
Comment lui dire que si je ne lui avais rien dit c'était pour ne pas lui imposer une relation à distance parce que moi je l'aimais, je n'avais pas voulut nous faire souffrir tous les deux alors que je devais partir.
« Je suis parti rejoindre mon père en Russie, je l'ai retrouvé. Mais je ne voulais pas que tu sache que je partais parce que je ne voulais pas te faire de mal... C'est compliqué à expliquer.  »
Je t'aime, c'est si dur à dire ? Oui apparemment...

Je crois que même en lui disant tout, elle ne me pardonnerait pas, elle avait raison de toute façon, j'avais fait une grosse erreur en partant sans rien lui dire. A l'époque j'avais réellement penser que c'était ce qui était le mieux pour nous deux. Mais je m'étais trompé. Je pensais qu'elle m'oublierait, qu'elle n'en souffrirait pas, je pensais que pour elle ce ne serait qu'un ami qui était partit et qui reviendrait peut être un jour. Je ne pensais pas qu'elle le prendrait comme ça et quand j'étais revenu et qu'elle n'avait pas voulut me parler j'avais été très surpris. Je ne pensais pas qu'elle tenait autant à moi. Il fallait que je sois honnête que je lui dise tout. Depuis le début. C'était ma seule chance même si elle était infime. Il fallait que je me lance une bonne fois pour toute. De toute façon, je l'avais déjà perdu, alors je ne risquais rien de plus à lui avouer mes sentiments, au pire, elle m'enverrait chier, et ce serait réglé. J'en serais blessé, mais je n'aurais eut que ce que je méritais.
« Le jour où on a couché ensemble, juste après, mon père m'a appelé, j'étais réellement choqué de l'entendre au téléphone, il m'a proposé de venir le rejoindre et de me payer le billet d'avion. Il voulait qu'on rattrape le temps perdu. Mais partir ça voulait aussi dire ne plus te voir. J'ai hésité, vraiment, et finalement j'ai décidé de ne rien te dire, parce que si je te le disais, ça voulait dire t'imposer une relation à distance, et j'aurais souffert, et toi aussi, je pensais juste que tu ne penserais plus à moi, et que tout ça serait réglé. Je voulais pas te le dire parce que je suis complètement dingue de toi, je t'aime comme un fou, et j'aurais été incapable de partir sans toi.  »
Wow. J'avais dit ça en la regardant, sans détourner le regard, un exploit. Vraiment.

Je ne comprenais pas ? Elle m'aurait suivit ? Pour moi c'était juste inconcevable. Pourquoi m'aurait-elle suivit ? Elle avait sa vie ici, ses amis, tout ce à quoi elle tenait. Pourquoi serait-elle venue avec moi dans un pays pourris comme la Russie alors qu'elle n'avait rien à y faire. Et puis même si elle avait voulut venir je crois que je lui aurais demandé de rester, parce que elle était bien mieux ici. La Russie est un pays bizarre, pas du tout comme ici, dangereux, plutôt pauvre... Je ne voyais pas Leyna là-bas. De toute façon maintenant c'était trop tard... Mais franchement, pourquoi serait-elle venue ? Nous étions proches certes mais quitter sa vie pour ça... Elle rajouta qu'elle m'aimait. Elle m'avait aimé, à l'époque, et c'est pour ça qu'elle m'aurait suivit. Je comprenais mieux. Et je m'en voulais encore plus, parce que j'avais eut ma chance avec elle et je l'avais laissé filer. Elle m'avait aimé, et j'avais tout foutu en l'air. J'étais un imbécile. Je n'avais plus qu'à me jeter sous une voiture. Elle commença à partir, et je baissais les yeux, dégoûté, j'avais envie de me frapper, de frapper dans quelque chose. J'allais péter un plomb. Je m'en voulais à mort. Maintenant c'était fini, je l'avais perdu. Mais alors qu'elle allait partir elle se retourna, et je relevais la tête lorsque j'entendis le son de sa voix résonner dans le couloir une nouvelle fois. Elle m'aimait encore, mais elle avait peur. Mais elle m'aimait encore. Qu'importe le reste. Elle m'aimait, et ça ça n'a pas de prix. Pris d'un élan inconsidéré je la rejoignis rapidement, la pris par la taille et posa mes lèvres sur les siennes. Je l'embrassais, comme juste avant que je parte, et dieu seul sait à quel point j'avais rêvé de ce moment encore et encore depuis ce jour. Je la gardais toujours serrée contre moi par la taille et lui dis:
« Laisses moi une chance, et je te prouverais que jamais plus je ne te laisserais. »

Je n'avais pas réfléchit à ce que je faisais, ce baiser n'était pas prémédité. Mais lorsqu'elle m'avait avoué qu'elle m'aimait encore une vague d'espoir m'avait envahit ainsi qu'une vague d'amour. Je n'avais pas pu m'empêcher de l'embrasser, j'en avais tellement envie, cela bouillonnait en moi chaque fois que je la voyais et ses mots avaient brisé les barrières que je m'étais construite pour ne pas lui sauter dessus. Le mieux dans tout ça c'est qu'elle ne m'avait pas repoussé, j'vais donc pu profiter pleinement de ce baiser qui était encore meilleur que dans mon souvenir. Finalement elle me dit que ce n'était pas comme ça que ça marchait lorsque je lui demandais de me laisser une chance. Je m'en serais douté, ça ne pouvait pas être aussi simple. C'était Leyna, elle ne pardonne pas facilement. C'est loin d'être une fille facile, et c'est ce qui me plait le plus chez elle. Je la relâchais donc et écoutais ce qu'elle avait à dire. Il lui fallait du temps, il fallait que je lui prouve que je resterais ici. Je hochai la tête, je comprenais, je ne lui en voulais pas, et j'allais faire tout mon possible, je savais qu'on était faits l'un pour l'autre désormais et nous finirions ensemble c'était sûr et certain.
« Je ne te demande rien de plus, c'est déjà beaucoup. Merci.  »
Ses paroles sonnaient comme une promesse, il suffisait que je lui prouve que ça irait, et je l'aurais. Elle m'aimait et elle n'irait pas voir ailleurs, c'était tout ce qui comptait pour moi . Elle me demanda ensuite qu'on passe la soirée ensemble en tant qu'amis, je lui adressais un sourire et lui répondis:
« Du moment que je peux être près de toi, ça me va.  »