something I need ▽ louane, isaac.

Deux mois étaient passés depuis ma sortie de prison. Et je dois dire que rien n'avait changé. Je n'avais toujours pas de travail, et je n'étais toujours pas prêt à enfin faire quelque chose de ma vie, mise à part profiter. Je n'avais toujours pas de grands projets, ni de rêves complètement fou. Enfin bref, c'était toujours la même chose.
Aujourd'hui j'avais décidé de me rendre en ville, mais n'ayant pas le permis et puisque que Roxcy et Charly travaillait et ne pouvait donc pas m'accompagner, j'étais obligé de prendre le bus. Ce n'était pas quelque chose qui me dérangeait particulièrement puisque j'y étais maintenant habitué. De plus, en milieu de semaine il n'y avait pas grand monde, tout le monde devait sans doute perdre son temps dans un bureau contrairement à moi. Je passai l'après-midi en ville après avoir mangé avec Joyce dans un fast-food. Puis aux alentours de dix-neuf heures, je retournai à l’arrêt de bus pour rentrer chez moi. Vu qu'il n'y avait aucun bus à dix-neuf heures, je devais attendre un quart d'heure pour avoir le prochain bus. Je décidai donc de rester là, assis sur le mini banc.
Après quelques minutes d'attente, certaines personnes étaient venues attendre le bus tout comme moi. C'est alors que j'arperçu Louane sur le côté en train d'attendre elle aussi. Je n'hésitai pas une seconde avant de prendre mes affaires et d'aller la voir. Elle me repéra assez rapidement et c'est sans doute ce qui lui fit tourner la tête vers une autre direction.  Je ne savais pas que tu étais rentrée. commençais-je alors par lui dire une fois arrivé à sa hauteur. Je tentai de lui sourire, pour lui montrer le plaisir que j'éprouvais de la voir après plus de trois années et surtout pour lui faire comprendre que je lui pardonnais pour ces trois années sans visites, mais elle n'avait pas vraiment l'air du même avis.
En prison, c'était Charly qui m'avait avoué que Louane était repartie en France et elle m'avait dit qu'il était difficile pour elle de l'appeler et surtout d'avoir de ses nouvelles à présent. J'avais donc fini pas l'accepter bien qu'au début j'étais quelque peu en colère qu'elle ne vienne même pas me voir. C'était donc assez étrange de la revoir maintenant alors que je pensais qu'elle était encore en France. J'avais tenté de l'appeler à ma sortie, mais je n'avais jamais eu de réponses à mes appels.